Quelle place occupent le ballon rond et le sport en France ? Parviennent-ils à faire société ? Réponses avec le sociologue Patrick Mignon, à quelques heures de la finale de la Ligue des champions entre le PSG et l’Inter Milan.

Pour le sociologue Patrick Mignon, ancien directeur du laboratoire de sociologie de l’Insep (Institut national du sport), « le sport participe à faire société, et on en a besoin ».
La France entière sera-t-elle derrière le Paris Saint-Germain, ce samedi soir, à l’occasion de la finale de la Ligue des champions de football face à l’Inter Milan ?
Je ne le pense pas. Les Français, s’intéressant au foot, se répartissent globalement en deux groupes. Il y a celles et ceux qui se contentent et apprécient de regarder les Bleu(e)s lors des grands événements, telle la Coupe du monde. Ils sont nombreux et on les croise partout dans le pays. Et puis, il y a les supportrices et supporters d’un club défendant leur équipe. Quand Marseille a remporté la Ligue des champions en 1993, je ne pense pas que les Parisiens étaient ravis. Quand Marseille a gagné, les Stéphanois, qui l’avaient raté dix-sept ans plus tôt, n’ont pas dû apprécier. Ce n’est pas un hasard si l’on voit les maillots de l’Inter de Milian s’arracher dans la Cité phocéenne.

Il ne laisse pas indifférent. Il y a toujours quelque chose à penser, à dire sur ce club. Parce que le PSG, c’est Paris, le Qatar, les hooligans à une époque, une équipe qui domine sans relâche le championnat… Pas certain donc que tous les cafés diffusent le match ce samedi soir, contrairement à une finale des Bleus au Mondial.