QUAND LE JEU ETAIT NANTAIS…

Quand le jeu était nantais… « Made in Nantes » France Football du 09.03.2021 N°895 pages 28 à 37 jE VOUS EN PROPOSE QUELQUES EXTRAITS TRES REVELATEUR D’UNE PHILOSOPHIE

José Arribas, Jean Claude Suaudeau, Raynald Denoueix les références.

Quelle est la limite du jeu à la nantaise ?   Jean Claude SUAUDEAU : « il n’y en a pas. »

Raynald DENOUEIX : « C’est une idée de jeu d’une telle richesse qu’on peut continuer de la creuser, de la triturer et de la renouveler à l’infini`. »

SE COMPRENDRE « Jouer ensemble c’est apprendre à se comprendre »

Le jeu nantais est un jeu plein de reflexes et d’informations. Ceux qui étaient formés chez nous baignaient là-dedans depuis toujours. Et ceux qui étaient recrutés de l’extérieur n’étaient pas recrutés au hasard.

Pour développer l’initiative, la créativité et l’inspiration d’un joueur, il faut le placer dans les meilleures conditions de jeu collectif. Ensuite, il suffit de compliquer les problèmes à l’entraînement.

Mickaël LANDREAU : A Nantes j’étais dans le questionnement permanent :

  • Comment jouer les uns par rapport aux autres ?
  • Comment mettre mon partenaire dans les meilleures conditions possibles ?
  • Quel schéma utiliser pour le rendre plus efficace ?
  • Comment compenser ses défauts ?

COURIR « Si on court bien, ce n’est pas fatigant »

Jean Claude Suaudeau : « Si on court bien, si on se déplace bien ensemble, si on contrôle toujours bien les distances entre les lignes, ce n’est pas fatigant. »

Si tu es statique, tu n’as plus de pouvoir d’anticipation.

Être en mouvement, même dans un petit espace, permet d’être déjà dans le contre-pied.

ANTICIPER « Le foot est un jeu qui nécessite de voir avant »

JCS : « N’attendez pas ce ballon, soyez partout ! »

Le foot est un jeu de passes et de contre-pied : c’est aussi un jeu d’anticipation et d’interception qui nécessite de voir avant.

Gilles ALBERT : « L’important c’est la perception, Il s’agit de savoir ce que l’on va faire du ballon, à qui on va donner, avant même de le recevoir afin qu’il ne s’arrête pas. Cela commence dès les Poussins.»

L’évitement plus que le duel…

José ARRIBAS : « On joue simple, on joue de face, on joue dans les espaces. »

CREER « Le jeu nous permet d’exister : sans lui il n’y a pas de salut. »

Raynald DENOUEIX : « Nantes c’est jeu et formation. Il ne faut jamais lâcher l’idée, ni s’écarter de cela. LE jeu nous permet d’exister : sans lui il n’y a pas de salut. Mais le jeu doit être efficace.

A Nantes tout était prétexte à jouer, à inventer, à créer collectivement, puis individuellement, et à partager ensemble de mettre le doute chez l’autre : un petit jeu, un toro, un exercice dans « la fosse » de la Jonelière pour accélérer les réflexes, un tennis-ballon ou un 4c4 de Basket pour travailler le démarquage, le changement de rythme ou le contre-pied.

Raynald DENOUEIX : « Le résultat c’est moi, Le Jeu c’est vous. Donc jouez. »

Jean Claude SUAUDEAU avait des consignes : « Cachez !!, feinte du regard, fausse piste », « Le vrai joueur de foot il bluffe, et fait déjouer les autres. Piéger les autres, l’emmener sur des fausses pistes, créer l’embrouille sans même parfois toucher le ballon, ça on savait faire. On peut même dire qu’il existait un jeu à la nantaise sans ballon.»

SURPRENDRE « Jouer sans contrôle, c’est la maîtrise. Et si tu accélères, tout est permis. »

On improvise dans l’organisation, mais on ne s’organise pas dans l’improvisation.

On ne peut pas créer sans rigueur.

« Récupérer le ballon, ça ne signifie pas seulement le reprendre, mais se mettre dans les meilleures conditions pour bien l’utiliser, quand l’autre, en face, n’est pas en place. `Pour avoir tout de suite l’idée d’éliminer ou de faire la passe dans la profondeur. Pour jouer juste quoi. »

Jean Claude SUAUDEAU : « Si l’on dit que l’on joue un football à une touche d eballe, je réponds que c’est d’abord un football sans contrôle. Jouer sans contrôle, c’est la maîtrise. Et si tu accélères tout est permis. »

SE REINVENTER Le jeu à la nantaise, le style nantais, a été visité à maintes reprises par de nombreux coachs, à défaut de pouvoir être imité ou exportable, le modèle nantais a inspiré 

un tas d’équipes, dont le Milan AC de SACCHI, tout comme les pionniers nantais et SUAUDEAU lui-même reconnait s’être inspiré de l’AJAX, LIVERPOOL ou encore le Brésil de ZICO.

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