PEDAGOGIE

LA PÉDAGOGIE

Les Méthodes Pédagogiques

1 Quel jeu et quel joueur pour demain ?

La priorité sera donné au jeu offensif, à la fluidité, et à la réaction à la perte du ballon (pour le récupérer rapidement), afin
ne pas laisser l’adversaire prendre de la vitesse.
Pour arriver à ce projet de jeu, il nous faut développer une unité de pensée, de conception, une cohérence à divers
échelons de la formation. Le joueur de demain devra être plus adaptatif aux situations, plus anticipatif, plus créatif. Il devra
avoir un temps d’avance sur l’adversaire, dans la lecture du jeu, dans ses choix, et sa prise de décision (agir avant les autres).
Actuellement, on forme le joueur et ensuite on s’attache au jeu collectif.
On utilise la « pédagogie directive » (analytique) : l’enfant doit imiter le geste démontré par l’éducateur. On amène
à l’enfant des moyens techniques et moteurs à utiliser dans des situations de jeu.
Actuellement, on (l’éducateur) est INTERVENTIONNISTE dans le jeu : il donne la solution au joueur
Actuellement, on (l’éducateur) joue à sa place : « Tire, passe ton ballon, … revient, …. mets en touche, …. »
Actuellement, on (l’éducateur) ne laisse pas le joueur réfléchir à son action, à s’approprier l’objectif et trouver les solutions
pour y parvenir.
Maintenant et demain, l’éducateur devra articuler les deux :
« Il n’y a plus de formation du joueur sans formation au jeu collectif »
OBJECTIF : RENDRE le JOUEUR INTELLIGENT

2 Comment ?

Depuis toujours, la formation du joueur s’inscrit dans une démarche mixte consistant à développer l’intelligence de jeu
ainsi qu’une technique efficiente. Il n’est pas question de remettre en cause ce qui a été fait par le passé (et qui a
fonctionné), ni de renier les caractéristiques françaises. On ne va pas révolutionner le concept. C’est plus une redéfinition
des méthodes dont il s’agit, ainsi qu’une remise en cause de l’éducateur sur son attitude envers le joueur : si je dis ça,
quel effet cela aura sur le joueur ?
L’éducateur devra utiliser trois « méthodes pédagogiques » pour s’inscrire dans ce projet de formation du joueur.
Actuellement, on les utilise plus ou moins, mais il convient de les normaliser.

1. PEDAGOGIE « ANALYTIQUE »   ( = Pédagogie des Modèles d’exécution = PME )
a) L’éducateur définit l’objectif et le but à atteindre :
* Il précise les consignes à respecter (tâche)
* Il démontre, corrige et fait répéter (organisation en conséquence).
b) situations de référence :
* Ce sont les situations analytiques où on développe les qualités et capacités du joueur :
C’est le travail de motricité chez les 6-12 ans, le travail d’initiation et de perfectionnement technique à base de répétitions.
* Ce sont aussi des situations évolutives où l’on peut jouer sur les paramètres suivants :
contraintes de temps, d’espace, de sens du jeu. Des formes ludiques peuvent être intégrées.
c) remédiation (correctifs) :
* essentiellement par des critères de réalisation (pôle gestuel)
* mais également par la prise d’informations (pôle informationnel)

2. PEDAGOGIE « AMENAGEE » ( = Pédagogie des Modèles de décision tactique = PMDT )
a) Aménagement d’une situation de jeu resserrée :
* l’éducateur précise le but à atteindre
* l’éducateur laisse un « temps de découverte » au joueur (essai – erreur) = tâtonnement.
* l’éducateur peut intervenir en montrant une solution (parmi d’autres)
* l’éducateur suscite d’autres alternatives chez les joueurs (répétitions des différentes alternatives)
b) situations de référence : * 2 contre 1 , 3 contre 1 (avec progression) , 3 contre 2
* situation avec une ligne
c) remédiation (correctifs) : * essentiellement par le questionnement des joueurs
* reconnaissance des repères pour définir le choix (prise de décision).

3. PEDAGOGIE « ADAPTATIVE » ( = Pédagogie des Modèles auto-adaptatifs = PMAA )
= c’est la pédagogie « globale »
a) situations de référence : jeux réduits, jeux à thèmes (jeux scolaires pour les petits)
b) L’éducateur aménage l’espace et l’effectif (joker, supériorité, égalité) :
* l’éducateur précise le but à atteindre et les règles (consignes)
* l’éducateur laisse un « temps de découverte » au joueur (essai – erreur) = tâtonnement.
* l’éducateur peut arrêter le jeu (rappeler aux joueurs les principes généraux)
c) remédiation (correctifs) : * essentiellement par le questionnement des joueurs
* reconnaissance d’une situation connue.

CONDUITE à TENIR (recommandations à l’éducateur) :
2 minutes : au début du jeu, s’efforcer de ne pas parler aux joueurs pendant 2 minutes sur ce qu’il faut faire, ne
pas faire (s’autoriser juste à les encourager, les stimuler : « c’est bien », « continuez », « pensez au but à atteindre »).
IMPLIQUER le joueur pour favoriser l’appropriation des principes de jeu, qu’il n’attende pas à ce que se soit vous
qui lui donniez la solution (il s’y habitue). Le joueur sollicite ses capacités adaptatives et créatives par une confrontation
à des problèmes de jeu. Il développe ainsi ses PROPRES ressources.
L’éducateur QUESTIONNE, donne confiance : il écoute les REPONSES des joueurs et les démontre (ou fait
démontrer). L’appropriation est alors multipliée.
EVITER de TROP parler et de mettre la pression. Les aménagements (zones, consignes) suffisent à l’appropriation

4. CONCLUSION
Les bases de notre enseignement doivent aborder une meilleure connaissance du jeu, et la maitrise des méthodes
pédagogiques adaptées.
Nous devons ETRE CAPABLES de modifier notre comportement
afin QUE CE SOIT LE JOUEUR qui s’approprie le jeu et son activité.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *