ELECTIONS DU 5 JANVIER LIGUE DE PARIS Christian PORNIN présent comme Représentant des Educateurs sur le liste @ensemblelaligue2020 avec le Président SANDJAK

Bonjour en ma qualité de Président, je souhaite pouvoir vous permettre de continuer à donner à nos joueurs-euses un bien être et un épanouissement dans vos clubs.

Avec vous les éducateurs-trices et pour vous , qui ètes formés pour des actions éducatives et sportives, pour le Partage de Vivre la passion du Foot, je soutiens « ENSEMBLE LA LIGUE » avec Jamel SANDJAK, pour poursuivre le travail commencé. N’hésitez pas à me remonter des problématiques que vous pouvez rencontrer, je sais vos engagements, vous connaissez le mien.

Voici une capsule de mon engagement, pour développer les formations, et pour offrir aux éducateurs une plus grande reconnaissance, allant dans le sens d’une plus grande valorisation.

Merci de votre confiance, Ensemble pour la Ligue nous irons plus loin.

Gérard HOUILLIER est décédé, Educateur, Entraineur, DTN, PARIS SG, RC LENS, LIVERPOOL LYON entre autres furent ses clubs

A l’âge de 73 ans, Gérard Houllier s’est éteint dans la nuit de dimanche à lundi. Selon le quotidien L’Equipe, l’ancien technicien est décédé quelques jours après une opération de l’aorte subie dans un hôpital parisien.

Il a traversé les époques du football et endossé tous ses costumes ou presque. L’histoire d’amour entre le ballon rond et Gérard Houllier, décédé ce lundi 14 décembre à l’âge de 73 ans, débute dans son Pas-de-Calais natal, à Hucqueliers, son club de jeunesse. Engagé dans des études d’anglais, qui vont lui permettre de devenir enseignant, il passe une année comme assistant dans une école de Liverpool et en profite pour jouer avec une équipe locale, Alsop, et assister à son premier match à Anfield. Comme un clin d’œil à son futur. 

Il aura remporté ses plus grands succès à la tête du Paris SG, en remportant le premier titre de champion de France du club en 1986, mais surtout en emmenant les Reds de Liverpool à un superbe triplé en 2001 avec les deux Coupes nationales et la Coupe de l’UEFA. Avant de remporter la Supercoupe d’Europe et le Charity Shield.

Houllier aura connu moins de succès sur les bancs de l’équipe de France, que ce soit en tant qu’adjoint de Michel Platini à partir de 1988, puis en tant que N.1 en 1992, pour 12 matches seulement à la tête de la sélection et une non-qualification historique au Mondial-1994 lors du fiasco de France-Bulgarie en 1993.

Le nom de Gérard Houllier restera également attaché à la Fédération française, où il a officié en tant que Directeur technique national (DTN), et à celui de l’Olympique lyonnais, où il était encore conseiller du président Jean-Michel Aulas, plusieurs années après avoir remporté deux titres de champion de France en tant qu’entraîneur de Lyon, en 2006 et 2007.

Les hommages ont commencé à pleuvoir après son décès, survenu quelques heures après le match Paris SG-Lyon (0-1), opposant deux de ses anciens clubs.

«Sous le choc de cette triste nouvelle», a écrit sur Twitter le milieu de Lyon Houssem Aouar.

«Aujourd’hui je suis très triste. Grâce à vous, j’ai pu jouer dans ce merveilleux club de Liverpool. Un grand merci pour tout ce que vous avez fait pour moi», a de son côté écrit l’ancien attaquant Djibril Cissé.

«Avec la disparition de Gérard Houiller, la France perd un grand entraîneur et le football, un technicien reconnu partout dans le monde», a réagi la ministre déléguée aux Sports Roxana Maracineanu.

COMMENT AMELIORER LE COMPORTEMENT DE L’EDUCATEUR?

Les qualités essentielles indispensables à l’éducateur les plus souvent citées sont:

Préparation de sa séance est différent de prendre une séance sur internet

* la compétence
* l’exemplarité
* la ponctualité


Ces qualités peuvent être améliorées par le travail, la recherche et la communication avec les autres éducateurs de son club.

Un constat est établi que souvent l’éducateur est souvent trop seul, dans tout club qui veut être ambitieux il y aura des adjoints, un suivi des éducateurs les plus jeunes ou les moins expérimentés. Le tutorat est devenu une nécessité et pour l’avoir pratiqué personnellement à de multiples périodes, continuant à le faire auprès de stagiaires BMF et BEF, cette transmission d’observations et de repères simples et terriblement efficcaces sont essentiels. Je garde d’excellents souvenirs que j’ai pu avoir avec deux de mes éducateurs dont j’étais « tuteur » en club, Moussa TRAORE a pu me permettre à moi aussi de progresser en me faisant reflechir à des problématiques que je n’aurai peut être pas appréhender sous le même angle. C’est également le cas avec Raphaël COSMIDIS avec qui c’était un plaisir d’échanger sur la communication et le faire évoluer d’un contexte trop professorale, vers un coaching plus adapté sans rien renier de ses qualités de questionnement, il y a bien à apprendre pour tous, le tutoré et le tuteur.

FRANCOIS MICHEL L’éducateur est exemplaire, rigoureux et bienveillant.

L’adjoint peut être tour à tour un soutien moral (dans les difficultés) ou technicien (conseils à la mi-temps, partage d’expérience, ressenti, composition de l’équipe….)
Parfois l’éducateur est peut-être trop imbu de sa personne, plus d’humilité est alors nécessaire pour être réellement à l’écoute des « bons conseilleurs ». La posture et les mots sont décisifs.
Une meilleure connaissance du groupe est aussi indispensable, ce qui implique une meilleure connaissance de l’individu dans le groupe. Il est nécessaire d’être psychologue pour pouvoir prévenir et pressentir les réactions individuelles et/ou collectives. L’empathie trouve sa pleine place, l’éducateur est ne l’oublions pas dans un rôle social, éducatif, citoyen.
Pour être crédible l’éducateur se doit d’être exemplaire, le premier reproche qui peut lui être adressé est son attitude sur le banc, il devient supporter, c’est l’éducateur du match, il ne laisse pas assez jouer, il souhaite tout contrôler et perturbe les joueurs en les bridant dans leurs expressions, croyant les motiver et les encourager il peut aboutir à une issue inverse en stressant et inhibant ses joueurs.
L’évolution des préconisations en football d’animation avec l’introduction de la « pause-coaching » allait dans le bon sens, elle ne doit pas être abandonnée..
L’éducateur a un rôle public, certains veulent ne rien lâcher et se montrer intransigeant, d’autres ont tendance à donner l’impression de louvoyer, en écoutant faisant preuve d’une empathie appréciée.


Les points communs sont nombreux quel que soit la catégorie du joueur, et les premiers d’entre eux sont liés :
1. La FORMATION de L’ÉDUCATEUR, il faut inciter tous les intervenants à suivre les formations du District et les modules des catégories entraînées.
2. Multiplier les STAGES de RECYCLAGE pour donner un lieu d’échanges aux éducateurs des mêmes catégories, et des données pédagogiques.
3. Multiplier les relais de l’AMICALE DES ÉDUCATEURS, l’Association des éducateurs doit s’impliquer encore plus dans l’aide et le suivi des éducateurs.
4. VALORISER les comportements exemplaires (normaux). Notre trophée U13 va dans ce sens.

Croyez moi, il y a des progrès à faire chez beaucoup d’entre nous mais nous y sommes sensibilisés, c’est comme cela que nous allons avancer, progresser et évoluer positivement.

CHRISTIAN PORNIN

L’AEF REGIONALE SIGNE UNE CONVENTION IMPORTANTE AVEC LA LIGUE DE PARIS

La Ligue de Paris Ile-de-France de Football et son Président, Jamel Sandjak, ont signé, ce samedi à Campus Morfondé, une convention les liant à l’Amicale des Educateurs de Football (AEF) représentée notamment par son Président régional, Fati Mehigueni. 

A MORFONDE UNE SIGNATURE ESSENTIELLE POUR LA RECONNAISSANCE ET LA VALORISATION DES EDUCATEURS DES AEF DEPARTEMENTALES

Les passionnés de football le savent. Bien des années après on ne se souvient pas forcément des joueurs avec lesquels nous avons évolué. Mais on se souvient toujours de son éducateur. L’éducateur, et non pas l’entraîneur, a une place centrale dans notre football.

Il est le dépositaire et le transmetteur de valeurs qui vont bien au-delà du football, pierre angulaire, avec les parents et l’école, de l’ouverture au monde pour les plus jeunes. L’éducateur est souvent le premier à vous avoir donné le goût, non simplement du football, mais du collectif.

Ce sens du collectif c’est aussi l’objet de la convention signée, ce samedi en petit comité (crise sanitaire oblige), à Campus Morfondé par la Ligue de Paris Ile-de-France de Football, qui a fait de la dimension éducative le centre de son projet, et l’Amicale des Educateurs de Football en présence de son Président régional, Fathi Mehigueni, de son Secrétaire Général, Christian Pornin, et de son Trésorier, Gérard Bellehigue.

Un Président de l’AEF particulièrement satisfait par cette signature : « C’est un honneur et une fierté de signer cette convention avec la Ligue et son Président, Jamel Sandjak, que je sais sensible et proche du terrain de par son statut d’ancien joueur et éducateur. Cela fait un an et demie que nous travaillons sur cette convention et je dois dire que l’aide financière accordée par la Ligue de Paris Ile-de-France est la plus grande subvention de France s’agissant de l’AEF. Nous allons ainsi pouvoir développer nos trois projets essentiels. La reconnaissance et la valorisation des éducateurs. Améliorer l’accès des éducateurs aux formations nationales. Et valoriser le statut des éducateurs en les équipant et en les rémunérant mieux. Tout ceci en préservant cette formidable relation que nous avons déjà avec l’Equipe Technique Régionale de la Ligue. »

Des projets partagés par le Président de la Ligue, Jamel Sandjak : « J’ai souhaité organiser cette signature de convention à Morfondé, lieu symbolique des éducateurs et des éducatrices d’Ile-de-France. L’AEF est très important pour nous et c’est à ce titre que nous avons voulu également l’inclure dans le deuxième volet du prochain partenariat que nous signerons avec le PSG avec l’obtention d’une subvention annuelle. Nous avons aussi comme souhait d’installer, demain, un local de l’AEF à Morfondé. Cette volonté est la matérialisation de la longue histoire entamée entre la Ligue et l’AEF. »

Un partenariat fort entre deux entités majeures du football francilien qui contribueront par leur collaboration, leur dialogue, et leurs réflexions communes, encore plus au développement de ce football régional et du vivier de joueurs et de joueuses franciliens qui puise son excellence, reconnue dans le monde entier, dans le formidable travail des clubs et de leurs éducateurs. 

Par Cyrille Legendre. Journaliste à la Ligue de Paris site internet Samedi 12 Décembre 2020.

INTRODUCTION A LA PERIODISATION TACTIQUE

Le Portugal enfin sacré champion d’Europe en 2016, le titre de champion de France du Monaco de Léonardo Jardim, l’énorme palmarès de José Mourinho sont des arguments suffisants pour nous interroger sur ce qui se passe depuis plus de 10 ans au cours d’entraîneur au Portugal. Ils ont tous un point commun : une méthode d’entrainement enseignée dans les facultés de Lisbonne et Porto. Son nom est la périodisation tactique ou plus vulgairement « la planification anthropologique ».
Mais qu’est ce que la périodisation tactique ? Quelle différence avec la formation française ? Quels sont ses particularités ?… Nous allons répondre à ses questions à travers cet article.


Le professeur Victor Frade, l’homme d’une méthode 

VICTOR FRADE du volley à Boavista puis à la Direction du FC Porto : Analyse universitaire

La périodisation tactique est apparue dans les années 90 au Portugal. Elle est l’oeuvre de Victor Frade , un professeur d’université. Il a vécu une carrière atypique puisqu’il a entrainé des sélections nationales de Volley avant de se consacrer au football à Boavista dans les années 80. Après Boavista, il deviendra directeur de la formation au Fc Porto.

Mais Victor Frade n’est pas uniquement un entraineur ou un enseignant, il est beaucoup plus que cela. C’est l’homme d’une méthode d’entrainement que Villas Boas, Jardim et Mourinho entre autres mettent en application au quotidien.

Comment peut-on définir la périodisation tactique ?

Jusqu’à présent, nous pouvions distinguer deux méthodes de travail. La méthode analytique ou les différents facteurs sont travaillés de manière isolés;  José Mourinho définit la forme analytique comme : « de la répétition obsessionnelle des gestes qui ne correspondent jamais aux imprévus du match » .
Ensuite la méthode intégrée ou le ballon est présent mais dont les objectifs ne sont pas très différent de la méthode traditionnelle. Enfin il y a la périodisation tactique qui se distingue des autres méthodes du fait de l’interaction de tous les facteurs, ou tout est travaillé simultanément.

La périodisation tactique est un système d’entraînement complexe visant à développer le projet de jeu appelé « modèle de jeu » lors de chaque séance tout en intégrant les facteurs présents lors d’un match à savoir :  le physique, la tactique, la technique et le mental. En plus de cette interaction, l’entraineur doit avoir en tête un modèle de jeu bien défini qui va permettre de créer des certitudes chez ses joueurs.

Le modèle de jeu : le point de départ

“…La chose la plus importante dans une équipe de foot est d’avoir un modèle de jeu; une combinaison de principes qui procure de l’organisation dans l’équipe. Alors mon intention se tourne vers cela depuis la première journée d’entrainement…Jouer en équipe, c’est être organisé… ”
José Mourinho

C’est le modèle de jeu et la dimension tactique qui guident toute la méthodologie d’entrainement. L’entraineur doit avoir une idée claire du football qu’il souhaite mettre en place, et avoir une idée claire de la manière dont il va la transmettre.
A partir de ses idées de jeu et des caractéristiques individuels des joueurs, des grands principes, des sous-principes et des sous-sous-principes vont être choisis et développés dans les 4 moments du jeu ( TO, OF, TD, OD ).
Ce sont l’ensemble des principes qu’il va transmettre à son équipe qui vont organiser son modèle de jeu. Il est essentiel que les joueurs les connaissent pour savoir les interpréter dans le jeu de l’équipe. Sur l’illustration ci-dessous, vous pourrez voir un grand principe de jeu avec ses sous-principes et sous-sous-principes afin de travailler l’organisation offensive.

Illustration n°1 : Exemple de grand principe de jeu lors d’un moment du jeu avec 3 niveaux d’organisation  

Dans un second temps, il faut préciser que l’entraineur doit prendre en considération les facteurs ci-dessous lors de la création de son modèle de jeu.
– Culture et histoire du club
– Structure et objectif du club
– Idée de jeu de l’entraineur
– Système de jeu ( 4/3/3 ; 3/5/2 )
– Caractéristiques individuels des joueurs

Les particularités de la périodisation tactique

 A –  Le football ne peut se désintégrer

Effectivement le football ne peut se désintégrer en une tranche motrice, une tranche cognitive, une tranche affective, etc. Cette discrimination n’a aucune réalité sur le terrain. Dans la construction de son entrainement, l’entraineur utilisant la périodisation tactique doit toujours penser à une situation complexe : « On joue comme on s’entraine, et on s’entraine comme on joue. » Il traite le football dans sa complexité et non de façon dissocié.

B – Le ballon, l’outil indispensable

Avec la périodisation tactique, pas de footing dans les bois ou sur une piste d’athlé. Tout ça est à proscrire. Et pour cause, chaque exercice se fait avec le ballon. Pour quelles raisons ? « Un pianiste ne s’entraine pas en courant autour de son piano. Pour le football, c’est pareil » répond Jardim. Cet omniprésence du ballon est nouveau pour la France mais de plus en plus de coachs s’y mettent.

La préparation pure et dure ? Ca existe encore, mais ce n’est pas l’avenir. Dans la périodisation tactique, tout est décliné sous forme d’exercices, situations ou de jeux. Plus les joueurs touchent le ballon, plus ils progressent.

C – Diminuer l’incertitude du match


La périodisation tactique est une sorte de mise en pratique des situations de match à travers l’entrainement visant à améliorer les bonnes décisions et de comprendre le jeu. Ce qui est important, c’est de créer des problèmes aux entrainements, créer des situations de jeu pour accentuer certains mouvements en utilisant une variété de contraintes qui placent les joueurs ou il le faut pour développer certains aspects du modèle de jeu.

Chaque exercice proposé doit être utile à l’amélioration du travail en équipe. L’entraineur va donc créer des certitudes chez les joueurs en leur permettant de penser de la même façon.

Conclusion

La périodisation tactique a révolutionné la méthodologie en place dans les sports collectifs jusqu’aux années 90. La théorie de Frade met fin aux recettes dérivées du monde de l’athlétisme et à ses principes de progression linéaire axée jusqu’alors sur la mécanisation et la répétition.
D’autres sports que le football se mettent à utiliser cette méthodologie comme l’actuel sélectionneur de l’équipe d’Angleterre de rugby Eddie Jones. Il est en train de révolutionner l’approche de l’entrainement selon la méthode inspirée du football et notamment mis au grand jour par José Mourinho… Et ce n’est surement qu’un début avant que d’autres sports collectifs s’y mettent !

ESSAI DE REPONSES SUR LA PREPARATION PHYSIQUE

Cet article inspiré par les travaux de Frederic AUBERT, professeur EPS du département formation INSEP, se veut être pédagogique et précisé les différents modes de pratique possibles dans la séance d’entraînement de football, pour les plus curieux et moins avertis.

Le concept de préparation physique générale (PPG) est devenu obsolète. Mais comment préparer nos joueurs à une meilleure capacité athlétique.

Prendre soin de son corps

L’objectif est de permettre:

*plus grande capacité de reproduire la performance

*faciliter les temps de récupération et limiter les risques de blessures

*Individualiser les besoins en fonction du poste ou de l’âge

Bien faire et Savoir faire

Or si le concept de PPG se désintègre, il serait hatif de voir la PPI Préparation Physique Intégrée comme unique réponse. Une approche moderne de la PP offre plusieurs voies que je vais vous développer.

PREPARATION PHYSIQUE DISSOCIEE

PREPARATION PHYSIQUE ASSOCIEE

PREPARATION PHYSIQUE INTEGREE

LA PREPARATION PHYSIQUE DISSOCIEE sépare complètement la partie dite »physique » et celles « technique et/ou spécifique ». Cette séparation vise à mieux atteindre le développement paramétré des qualités physiques. En début de saison, avec du temps et un effectif complet, cette méthode peut être choisie, mais avec un nombre de séances réduites dans la semaine et en fonction du niveau de pratique, la préparation physique DISSOCIEE sera chronophage.

LA PREPARATION PHYSIQUE ASSOCIEE, ici dans la séance l’entraîneur et le préparateur physique se partagent le temps de séance et emboîtent leurs contenus et charges de travail alternant leurs interventions. Par exemple:

Echauffement (PP) – Exercices techniques. – travail de vitesse (PP). – situation spécifique en collectif partiel. – renforcement musculaire (PP). – jeu spécifique en collectif total. – aérobie et stretching (PP). – retour au calme. Si le coach possède les compétences il peut se charger lui même de l’ensemble de la séance.

LA PREPARATION PHYSIQUE INTEGREE L’entraîneur, en jouant sur les variables didactiques du football, sollicite une ou successivement plusieurs filières énergétiques.La PP peut donner une dominante d travail (vitesse, endurance, renforcement musculaire…) au travers de formes spécifiques (jeux, situations, exercices) cette forme est préconisée chez les jeunes sportifs, même si la quantification de travail et la précision des efforts sont moins précis si on ne possède pas de GPS.

Si l’on vise le tranfert du physique vers la technique gestuelle, la PP peut intégrer des exercices issus de l’analyse de la tâche sportive: les qualités physiques sont sollicitées dans les formes gestuelles spécifiques à l discipline au regard des contraintes bio-mécaniques et énergétiques (temps d’efforts).

En synthèse on peut dire que le niveau d epratique et le moment dans le cursus du footballeur peuvent décider d’une articulationninversée de ces trois approches de la PP.

  • intégrée, de fait, dans la formation du jeune sportif.
  • associée lorsque les contenus athlétiques participent à l’augmentation de la charge d’une séance spécifique.
  • dissociée, lors d el’accéssionnau plus haut niveau et l’augmentation du nombre de séances d’entraînement.
ALLER EN FORMATION POUR MIEUX ENTRAINER, ALLEZ Y VITE !!!

A partir de ces données chacun choisira en connaissance de cause, l’approche qui lui convient le mieux en fonction de son public, de leur niveau et des motivations, mais toujours en cherchant à donner du plaisir.

CHRISTIAN PORNIN

UNE AIDE POUR NOS CLUBS TRES IMPORTANTE 175 000€

La ligue de Paris a signé une convention avec le PARIS SAINT GERMAIN, les réseaux sociaux ont partagé cette aide apportée de 1 euro par licencié de moins de 19 ans, et pour tous les clubs, soit une aide de près de 175 000 Euros.

Il s’agit d’une grande première dans l’histoire des deux institutions. A l’occasion du match de Ligue 1 opposant, ce samedi, le PSG aux Girondins de Bordeaux, le club du Paris-Saint-Germain et la Ligue de Paris Ile-de-France de Football ont signé officiellement un accord. Une collaboration majeure entre deux acteurs incontournables du football francilien. 

Cela pouvait apparaître comme une évidence. Et pourtant cela n’avait jamais été fait. Le club du Paris-Saint-Germain, par l’intermédiaire de son Président, Nasser Al-khelaïfi, et la Ligue de Paris Ile-de-France, représentée par son homologue, Jamel Sandjak, ont officiellement signé, ce samedi à l’occasion de la rencontre opposant le PSG aux Girondins de Bordeaux au Parc des Princes, une convention de mécénat portant sur deux années.

Si le PSG est devenu, depuis de nombreuses saisons, ce club au rayonnement, non seulement national, mais surtout international, il n’en a pas oublié pour autant son ancrage territorial et sa proximité avec ce football amateur francilien qui a fourni et qui fournira encore tant de talents qui ont évolué, évoluent et évolueront à l’avenir dans le club de la capitale.

Une réalité soulignée par le Président Jamel Sandjak : « Ce sont sur des valeurs communes de responsabilité, de partage, d’éthique et de solidarité que le PSG et la Ligue ont bâti cette nouvelle collaboration. L’idée directrice était d’aider, en priorité, les jeunes licenciés franciliens en mettant en place notamment, et très rapidement, une aide à la reprise pour les catégories U6 à U19 répondant ainsi à l’urgence dans laquelle la crise sanitaire a plongé les clubs. »

Ces clubs franciliens qui sont le vivier et le terreau de tant de jeunes talents (l’AS Bondy pour Kylian Mbappé ou l’AS Eragny pour Presnel Kimpembe pour ne citer qu’eux) et qui au-delà de leur formidable travail de formation du joueur, interviennent comme des acteurs sociaux indispensables dans la vie de la cité.

Une dimension pleinement intégrée par le PSG qui s’inscrit, aujourd’hui, dans cet environnement avec ce rôle d’exemple et de locomotive qu’il joue et pas seulement dans le domaine sportif. Cette convention, qui permettra d’enrichir également le Fonds de Solidarité constitué par la Ligue en direction de ses clubs, en est une preuve supplémentaire.

Le football francilien a la chance d’avoir aujourd’hui le plus grand club de France sur le territoire de la plus grande Ligue régionale de France. Les voilà désormais réunis et liés pour le bien de tous les clubs d’Ile-de-France.  

LES ENTRAÎNEURS SONT-ILS ENTRAINÉS ?


Les témoignages du milieu sportif sont enthousiastes et unanimes :
 »C’est la 1ère fois que je lis un livre aussi riche sur mon métier d’entraîneur »,  »Je me suis régalé »,   »C’est sans concession, mais c’est très vrai et très parlant »,  »C’est passionnant »,  »Je ne l’ai pas lâché », « J’ai appris énormément de choses que je vais mettre en place rapidement »,   »En tant que président, je vais l’offrir à noël à mes entraîneurs »…

Au travers d’exemples concrets qui ont marqué l’actualité sportive de ces derniers mois et ces dernières années, cet ouvrage de 336 pages aborde les fondamentaux du management et de la communication en milieu sportif (professionnel et amateur).
Les entraîneurs sont aujourd’hui quasiment au top, en matière de préparation technique, tactique et physique. En revanche, leurs marges de progrès sont réelles et indiscutables, sur le terrain du management des hommes.


 

Les entraîneurs de demain doivent se préparer à la gestion de l’humain !
Ce livre est destiné à fournir un nouvel éclairage aux entraîneurs professionnels et amateurs, ainsi qu’à tous les éducateurs sportifs.
L’auteur, Patrick Chanceaulme, ancien footballeur professionnel aux Girondins de Bordeaux, est aujourd’hui consultant expert dans le comportement managérial. Il accompagne à ce titre les managers des plus grandes entreprises nationales, ainsi que de nombreuses PME.
Partant des difficultés du métier, après avoir défini les profils actuels, les tendances de repli et les profils cibles des entraîneurs, ce livre ouvre sur les modes de communication et les comportements fondamentaux qui font d’un entraîneur un grand leader.

Les 336 pages en quadrichromie, illustrées de 24 dessins humoristiques, regorgent de cas concrets, conseils pratiques, techniques éprouvées et témoignages de personnalités sportives du football, rugby, basket, handball… dont Elie Baup, Alain Giresse, Claude Onesta, Guy Novès…
Cet ouvrage de très belle tenue séduit tous ceux qui ont l’occasion de le lire, entraîneurs en activité ou en quête d’activité, dirigeants de club, éducateurs sportifs, joueurs et tous publics qui aiment le sport.

UNE REPRISE SOUS CONDITIONS

La pratique du football amateur est de nouveau possible, sous réserve de règles strictes à respecter. Ce qu’il faut savoir pour reprendre en sécurité. Vous trouverez ci dessous les références à connaître et à diffuser pour la réussite et un retour vers une normalité future. LES TEXTES DE REFERENCE SONT EN BAS DE PAGE

À la suite des récentes annonces gouvernementales, la pratique du football est de nouveau autorisée dans les clubs amateurs. Elle reste néanmoins soumise à un certain nombre d’obligations et de restrictions (distanciation, gestes « barrière », mesures sanitaires du gouvernement notamment), qu’il convient de respecter et dont voici l’essentiel.

Football des mineurs en extérieur

La reprise de l’activité est autorisée depuis le samedi 28 novembre 2020, dans le respect des dispositions en vigueur sur les limitations de déplacement :

  • pratique dans la limite de trois heures ;
  • à moins de 20 km du domicile ;
  • avant le couvre-feu (rendant impossible toute activité entre 21h00 et 6h00).

Elle est conditionnée au respect des protocoles sanitaires en vigueur, qui impliquent notamment :

  • la possibilité d’utiliser un ballon ;
  • l’exclusion des contacts entre les pratiquant(e)s ;
  • l’interdiction des rencontres interclubs, sous quelque forme que ce soit ;
  • l’utilisation des vestiaires possible si autorisation municipale d’ouverture des équipements.

Les reprises des compétions et des rencontres interclubs sont envisagées à compter du début du mois de janvier 2021, à la condition que les indicateurs de santé publique évoluent conformément à la trajectoire fixée par l’État.

Football des adultes en extérieur

Les conditions de reprise sont identiques à celles des jeunes (voir ci-dessus). Le retour aux entraînements collectifs est pour l’instant prévu au 15 décembre 2020, sous réserve de l’évolution de la situation sanitaire.

Football en intérieur et futsal

Sous réserve de l’évolution de la situation sanitaire, et dans le strict respect des protocoles en vigueur, sont actuellement prévus :

  • une reprise de l’activité futsal pour les jeunes possible à partir du 15 décembre 2020, mais limitée à l’organisation d’activités au sein d’un même club ;
  • une reprise sans restriction des adultes possible à partir du 20 janvier 2021.

Les documents de référence

 Les affiches de prévention
À destination des clubs, des districts et des ligues, quatre affiches de conseils sur les « Aménagements pour accéder aux installations sportives », les « Bons comportements à adopter pour la reprise dans les clubs », les « Recommandations pour l’organisation de la pratique » et les « Activités de reprise proposées » (à jour au 1er décembre 2020).

Le guide de reprise des activités dans les clubs de football
Le guide « Reprise d’activité dans les clubs de football » vous aidera à faciliter la reprise progressive de la pratique sur les terrains. Il rassemble les informations à connaître, les mesures et règles à mettre en place ainsi que des conseils pour organiser des ateliers avec et sans ballon pour toutes les catégories d’âge, des U7 aux U18 (paru en juin 2020).

Le protocole sanitaire de reprise d’activités sportives des mineurs
Édité par le ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports, il précise les modalités d’organisation des activités sportives des mineurs durant la période d’allégement progressif du confinement (à jour au 28 novembre 2020).

L’attestation de déplacement dérogatoire
Le document officiel nécessaire aux encadrants salariés et bénévoles (1ère case à cocher), aux pratiquant(e)s (6e cas à cocher) et à leurs accompagnateurs (9e case à cocher) pour se rendre de leur domicile aux installations sportives.

Le justificatif de déplacement
Le document officiel indispensable aux éducateurs professionnels afin qu’ils puissent aller sur les terrains pour organiser la reprise et encadrer les joueurs et joueuses, à remplir par leur club.

MARADONA il passe dans les mains de Dieu…

Nous vous présentons un article de l’EQUIPE du 6 juin 1979, Diego a 18 ANS ……..

Diego Maradona, le prince héritier : la première fois que FF a parlé d’El Pibe de Oro en 1979

Le 6 juin 1979, les lecteurs de France Football faisaient pour la première fois connaissance avec Diego Maradona. L’occasion d’un entretien où le futur El Pibe de Oro, alors à Argentinos Juniors, n’a que 18 ans mais livre un discours ambitieux. Avec cette envie : ne pas décevoir.

Grâce à la tournée de la sélection argentine en Europe, la renommée de Diego Maradona, déjà énorme en Amérique du Sud, est désormais universelle. Jamais, depuis le roi Pelé, un joueur de 18 ans n’avait suscité un tel intérêt. Le petit prodige des faubourgs de Buenos Aires a d’ailleurs rencontré le Brésilien, qui lui a donné quelques conseils et l’a en quelque sorte intronisé comme son successeur. Juan Carlos La Terza, notre correspondant en Argentine, a rencontré récemment Diego Maradona pour un dialogue à bâtons rompus.
Il ne fait pas le moindre doute que Diego Armando Maradona est le meilleur joueur actuel du pays champion du monde, l’Argentine. Au cours des quarante dernières années, on a vu passer dans ce pays des figures marquantes du football comme José Manuel Moreno, Adolfo Pedernera, Alfredo Di Stefano, Enrique Omar Sivori ou Omar Corbatta, mais ceux qui ont des cheveux gris et ont vu évoluer ces étoiles argentines affirment que Maradona est le plus complet de tous. Seul pourrait le dépasser le «génial» Moreno. C’est que ce footballeur d’à peine 18 ans, né dans le quartier «La Paternal», a démontré en un rien de temps que lorsque l’on est vraiment un «crack», on peut jouer à n’importe quel âge en Première Division et se transformer en idole. Maradona est aujourd’hui, avec Fillol, le joueur le plus populaire et le plus convoité. Son club a reçu une grande quantité de demandes de matches amicaux pour voir évoluer Diego Maradona.

Lire :
Adieu Diego
Diego, à nos actes manqués
Diego Maradona en 1995 : «Ma liberté, je l’ai gagnée»France Football le 6 juin 1979.France Football le 6 juin 1979.

«J’ai un frère qui joue mieux que moi»

«Diego, combien d’enfants étes-vous dans ta famille ?Nous sommes huit et de famille modeste, car mon père est un ouvrier qui gagne un petit salaire et, pour cela, je voudrais pouvoir donner à toute ma famille un peu de bonheur. Nous sommes trois garçons et cinq filles dont deux qui sont mariées et la famille augmente de plus en plus.

Tes frères sont plus âgés que toi ou non ?Il y a un peu de tout, mais j’ai un frère qui joue mieux que moi et il a une habileté avec le ballon qui est exceptionnelle. Je pense qu’il peut devenir un crack. Il joue maintenant dans les jeunes d’Argentine juniors. 

Tu as perdu tout espoir pour ton transfert à Barcelone (NDLR : Alors à Argentinos Juniors, il signe à Boca Juniors deux ans plus tard avant de rallier pour de bon le FC Barcelone en 1982) ?Non. Je sais que l’offre existe. Le dirigeant de Barcelone me l’a dit personnellement et j’attends. Je veux gagner de l’argent en jouant au football, même si je joue parce que le football est ma passion. 

Mais tu es au courant que Barcelone a engagé Simonsen ?Non, je n’en sais rien. Si je ne peux pas aller là-bas, j’espère continuer dans mon pays. Ils m’ont fait une offre : s’ils en ont finalement engagé un autre, c’est leur affaire.«Il s’agit de 1 400 000 dollars pour trois ans. J’insiste sur le fait que je désire jouer dans mon pays si c’est possible, mais je veux que l’on me rétribue en fonction de ce que j’apporte sur le terrain.»

Tu veux jouer en Argentine ou t’en aller ?Je veux jouer dans mon pays, mais l’argent offert par les Catalans ne peut pas m’être payé ici. Il s’agit de 1 400 000 dollars pour trois ans. J’insiste sur le fait que je désire jouer dans mon pays si c’est possible, mais je veux que l’on me rétribue en fonction de ce que j’apporte sur le terrain. Je ne me prends pas pour une vedette, je veux simplement recevoir ce qui m’est dû et rien de plus. 

Ton objectif est le Mundial 1982 ?Bien sûr. Ce sera ma grande chance. Je crois que l’Argentine pourra conserver son titre à cette occasion et je tiens à y participer. Je pourrai y démontrer quelles sont mes qualités de footballeur. En 1978, en Argentine, je me suis senti abattu et désillusionné lorsque j’ai été exclu de la liste des vingt-deux, car j’étais certain que je ferai partie de la sélection. Le directeur technique Menotti m’a expliqué pourquoi il m’a finalement écarté.

Ce fut un coup dur pour toi.Sûrement. Vous savez, à mon âge, il m’a semblé que tout s’écroulait. Je ne voulais plus jouer au football. C’était comme si le monde finissait. Tant d’illusions qui s’évaporaient dans un moment. Mais, ensuite, tous ceux qui m’aiment bien m’ont encouragé et m’ont fait voir la réalité en me disant de ne pas me préoccuper, car j’aurais plusieurs années pour jouer en sélection. Et c’était vrai. Maintenant, je suis titulaire ! 

«Je sais que le football peut me donner une garantie totale dans la vie»

Que ressens-tu maintenant que les gens viennent pour te voir jouer ?De l’orgueil, car le fait de savoir que les gens viennent au stade pour voir jouer Maradona indique que j’apporte vraiment quelque chose sur le terrain et que j’ai certaines aptitudes. Le revers est que je reçois beaucoup de coups et que mes rivaux me poursuivent dans tous les coins du terrain. Mais c’est le prix du succès. 

Quel est ton football ? Comment peux-tu te définir ?Je suis un avant. Ma jambe gauche est la plus apte, mais, bien entendu, je n’ai aucun problème pour manier le ballon avec l’autre. Le dribbling me plaît, mais je le fais en regardant le but adverse. Marquer un but, c’est mon obsession.

Le fait d’être une idole à ton âge, cela ne te pose pas de problèmes ?Non. J’ai des amis et des parents qui me donnent de bons conseils, alors je sais que le football peut me donner une garantie totale dans la vie et l’argent nécessaire pour n’avoir plus de problèmes et vivre très bien. Mais tout cela s’obtient avec soin et avec travail. Je peux jouer longtemps, mais seulement si je rends tout ce qu’on attend de moi. Si cela n’arrive pas, le même public qui aujourd’hui vient me voir demain viendra me siffler.«Pelé m’a dit : « Ne crois jamais que tu es le meilleur, parce que le jour où tu penseras cela, si tu l’es, tu ne le seras plus. »»

Tu as accompli quelques-uns de tes rêves ?Il y en a plusieurs qui se sont accomplis, celui d’arriver à la Première Division, celui d’être titulaire de mon équipe et celui de jouer dans la sélection argentine. 

Non, je voulais dire le rêve d’avoir été avec Pelé… Tu l’as vu à Rio de Janeiro, n’est-ce pas ?Oui, on m’a amené pour faire un reportage avec Pelé et nous sommes restés ensemble toute une journée. J’avais honte. Vous savez ce que c’est d’être à côté d’un «génie» connu mondialement ? C’était le meilleur cadeau qu’on a pu me faire. Quel personnage ! Il m’a parlé avec tant de clarté ! C’est un être humain comme il y en a peu dans le monde. 

Quels sont les conseils qu’il t’a donnés ?Plusieurs, mais principalement, quant au football, il m’a conseillé d’être humble, de me dépenser quand je suis sur le terrain, de jouer toujours, de ne jamais frustrer les spectateurs parce que le public paie pour voir un spectacle. En plus, et surtout, il m’a dit de surveiller ma vie privée, de ne pas commettre les erreurs des jeunes qui pensent à la vie facile et de me méfier des amis qui m’approchent maintenant que je suis populaire. Je pense que de la façon dont il m’a parlé je ne peux pas faire autre chose que démontrer que j’ai su assimiler ses conseils.

Dis-moi une phrase dont tu te souviennes de ce que t’a dit Pelé ?Très simple. Il y en a une que je n’oublierai jamais. Il m’a dit : « Ne crois jamais que tu es le meilleur, parce que le jour où tu penseras cela, si tu l’es, tu ne le seras plus. » Dans le football, tout dépend des résultats. En plus, il m’a dit que pour signer mon contrat, il faut lutter jusqu’au bout parce que je peux prétendre gagner le maximum, mais une fois le contrat signé, je dois me consacrer uniquement au football, car l’homme doit accomplir toutes les obligations et démonter ce qu’il vaut. 

Raconte-moi quand tu jouais à la mi-temps pendant les matches d’Argentine juniors.Bon, j’appartenais aux équipes d’enfants du club et pendant la mi-temps de chaque match je m’amusais à pirouetter avec le ballon. De cette façon, les gens aussi s’amusaient et riaient des choses que j’étais en train de faire. 

Qu’est-ce qu’on te dit chez toi maintenant que tu es si populaire ?Ils vivent comme dans un rêve. Les gens ne cessent pas de me réclamer, mais mes parents aussi savent que je dois me soigner et ils ne me laissent pas sortir le soir.»Voilà le «chiquilin» qui charmait les amateurs pendant les mi-temps des matches. Il est maintenant l’idole indiscutable de son pays et les fanatiques de son club chantent son nom en disant : «Maradona ne se vend pas… Maradona ne s’en va pas… Maradona est du quartier… Du quartier de La Paternal… » Les gosses un peu moins âgés que lui le poursuivent pour lui demander sa signature. Et c’est à lui-même que Pelé a promis de venir en Argentine pour le voir jouer, si Argentinos Juniors dispute les finales du Tournoi métropolitain. Parce que le public argentin chante aussi cette phrase : «Et… vous le voyez… Et… vous le voyez… Maintenant, on dit que Maradona est le fils de Pelé…» Diego Maradona est à peine un adolescent. Il commence à connaître la vie, la popularité. Il est de ces footballeurs qui naissent seulement de temps en temps. Espérons qu’il ne change pas de route, que ses jeunes 18 ans ne l’empêchent pas de voir la vérité du football mondial. Cette vérité qu’on peut trouver seulement dans le périmètre du terrain, car le reste est très relatif.

LIONEL BELLANGER Son dernier livre

33 coachs proposent des solutions face au bus devant le but…

Vincent Bordot, Landry Chauvin, Emmanuel Da Costa, Richard Déziré, Corinne Diacre, Olivier Echouafni, Olivier Frapolli, Christophe Galtier, Rudi Garcia, Rémi Garde, Pascal Gastien, Francis Gillot, Jocelyn Gourvennec, Olivier Guégan, David Guion, Laurent Guyot, Franck Haise, Gérard Houllier, Stéphane Jobard, Guy Lacombe, Sabri Lamouchi, Mickaël Landreau, Fabien Mercadal, Karim Mokeddem, Philippe Montanier, Stéphane Moulin, Olivier Pantaloni, Christophe Pélissier, Laurent Peyrelade, Claude Puel, Sylvain Ripoll, Julien Stéphan, Oswald Tanchot

Lionel Bellanger est un auteur lu et respecté dans le milieu pour ses prises de position sur les analyses comportementales et les aspects sociologiques et psychologiques du métier d’entraîneur.

PREFACE DE GERARD HOUILLIER suivi de la table des matières

Préface

Si le métier de coach est insensé, c’est qu’il tient à un étrange paradoxe : il s’exerce sur un jeu joué par d’autres, les joueurs qui, en plus, sont partenaires et… concurrents. Sachant que ceux qui vous font gagner ont de fortes personnalités, des ego affirmés et des ambitions bien singulières.

C’est un métier de prise de décisions qui vous installe en permanence sur une « slippery slope » : on peut passer de héros à zéro en peu de temps. Ça ne marche que si on est à 150 % dedans, que si on est préparé à prendre des coups. Il vaut mieux pouvoir compter sur le soutien de sa famille. L’année des cinq trophées avec Liverpool, j’ai préparé soixante-trois matchs et passé cent soixante-six nuits hors de chez moi. Le coach doit accepter une forme de sacrifice pour s’investir et continuer à prendre du plaisir à résoudre les problèmes, gérer les tensions, garder de la clairvoyance pour le projet.

Ce que le métier de coach doit prendre en compte aujourd’hui, c’est l’arrivée, chez les pros, des jeunes joueurs. Contrairement à certaines idées reçues, ils savent beaucoup de choses, aiment travailler sur des projets, recherchent les responsabilités et ont plutôt confiance en eux. L’autoritarisme, « fais comme j’te dis », ne fonctionne plus avec eux. Il faut, pour tout, être capable de dire « Why ? ». Avant une séance, le coach doit expliquer ce qu’il veut faire et montrer pourquoi. Imposer ne mène à rien. Il faut convaincre et, pour convaincre, il faut accepter d’écouter, de poser des questions, de discuter.

Quand on a des joueurs au statut de stars, c’est en les protégeant que l’on obtient d’eux le maximum. Ils sont sous pression et ils font basculer le sort des matchs. Le tact du coach fait la différence : Zinédine Zidane sait très bien faire cela à Madrid. Un coach, ça gère des talents et des attitudes.

Raymond Goethals avait l’habitude de répéter que pour réussir au plus haut niveau, les coachs doivent avoir « fait leurs étapes ». C’est le cas, en août 2020, pour le dernier carré des coachs de la Champions League. Hansi Flick, vainqueur du titre avec le Bayern, Thomas Tuchel, Rudi Garcia et Julien Nagelsmann ont en commun d’avoir été adjoints,  entraîneurs dans des clubs de division inférieure. Tous ont su tirer profit de sources d’inspiration : l’école de Cologne, celle du gegenpressing pour les trois Germaniques et la rigueur défensive italienne pour Rudi Garcia. De plus, ils ont intégré l’idée que leur métier se fait sur de l’humain : ce sont des managers d’hommes avec des sensibilités singulières et des ego variés. Avoir un vestiaire uni et engagé est leur premier défi.

Pour réussir au très haut niveau aujourd’hui, l’équipe doit mettre un maximum d’intensité. Tout va plus vite, plus fort, mais avec intelligence. C’est au coach de créer les conditions pour que l’équipe monte en compétence en poussant le curseur de l’exigence.

À un jeune coach je répéterais qu’il doit travailler à fabriquer de la confiance, individuelle et collective, et s’adapter quoiqu’il arrive. Le vrai talent du leader, c’est le rebond. L’échec fait partie de la vie du coach. Ce métier, ce n’est pas 50 % de difficultés et 50 % de satisfaction, c’est 80 % d’emmerdements et 20 % de bonheur extraordinaire, celui de faire gagner un groupe. Attention, si c’est 90 % et 10 %… il faut arrêter !

Ce métier de coach est un cocktail d’ambition et d’humilité. C’est le travail, la qualité du travail proposé aux joueurs qui en fait la noblesse. Le résultat en dépend : « Fail to prepare, prepare to fail » est la devise de notre job.

L’honnêteté, le sérieux, la vérité de ce métier est dans l’effort pour progresser : bien se préparer pour savoir rester lucide dans les tempêtes.

Je suis heureux d’entendre Steven Gerrard, mon ex-capitaine à Liverpool, aujourd’hui entraîneur en Écosse, me dire qu’à Anfield il notait déjà tout ce qu’on faisait pendant les séances et que ça lui sert maintenant qu’il est passé de l’autre côté. Coach est aussi un métier de vocation en plus d’être un métier de transmission.

Le livre de Lionel Bellenger accorde de passionnants développements à toutes ces facettes de notre métier : entraîner et mener une équipe au succès. Sans oublier la part belle à la communication. Trouver les mots et le ton juste dans un contexte nécessairement émotionnel, voilà qui ajoute encore à notre métier, une compétence à ne pas négliger.

Gérard Houllier

Table des matières

Préface…………………………………………………………………………………………………7

IntroductionUn métier insensé………………………………………………………………………………9

Coach Kleenex………………………………………………………………………………………..9

La précarité, seule constante…………………………………………………………………..11

L’obsession du résultat, mais pas que……………………………………………………….15

Le grand meccano des systèmes de jeu…………………………………………………….15

L’obsédante improbabilité………………………………………………………………………18

Décider tout le temps…………………………………………………………………………….19

Jeu en souffrance, coach en souffrance…………………………………………………….20

L’autobus devant le but………………………………………………………………………….22

1. Fallait-il virer le coach ?……………………………………………………………….25

Virer : d’abord une affaire de dirigeant…………………………………………………….25

Ça valse sur les bancs……………………………………………………………………………27

L’impatience érigée en système……………………………………………………………….28

Viré : violence et résilience……………………………………………………………………..31

Alors viré, mais pourquoi ?……………………………………………………………………..37

Hantise, carence et vulnérabilité………………………………………………………………41

2. Signe particulier : forte personnalité………………………………………….47

Mieux vaut avoir un caractère trempé………………………………………………………48

Un mélange d’anticonformisme et d’exigence……………………………………………51

Le travail comme credo………………………………………………………………………….53

Grandes gueules…………………………………………………………………………………..54

L’horreur de perdre………………………………………………………………………………..57

Jouer le tout pour le tout……………………………………………………………………….60

3. Ingénieurs en préparation……………………………………………………………63

Inspiration et exécution………………………………………………………………………….63

Entraînement : l’angoisse de la feuille blanche…………………………………………..65

Du laboratoire au terrain………………………………………………………………………..68

Faire progresser…………………………………………………………………………………….70

La nouvelle emprise technologique………………………………………………………….75

Faire monter en compétence tout le staff………………………………………………….79

Se renouveler mais avec méthode……………………………………………………………82

La fascination pour la périodisation tactique……………………………………………..83

Avoir un but pour les gardiens………………………………………………………………..87

4. Vous avez dit psychologues ?……………………………………………………….89

Faire un bout de chemin dans la connaissance de soi………………………………….91

Le leitmotiv de la confiance…………………………………………………………………….94

L’ego, est-ce l’ennemi ?………………………………………………………………………..102

Choisir la fermeté et l’humilité………………………………………………………………108

Des femmes sur les bancs…………………………………………………………………….110

5. Architectes du jeu……………………………………………………………………….113

Mais d’abord, champagne !………………………………………………………………….113

Réfléchir, mais à quoi ?………………………………………………………………………..118

D’où vient-on ?…………………………………………………………………………………..120

Copier n’est pas jouer………………………………………………………………………….122

L’intelligence de jeu……………………………………………………………………………..125

Accepter l’indétermination……………………………………………………………………128

Penser la complexité……………………………………………………………………………131

Le football suit les évolutions de la société……………………………………………..133

Michels, Sacchi, Houllier, trois inspirateurs……………………………………………….135

De l’intelligence émotionnelle pour les coachs…………………………………………143

La nouvelle cinétique : possession et transitions……………………………………….147

Sun Tzu ou von Clausewitz sur les bancs ?………………………………………………153

6. Communiquer cash ou langue de bois ?…………………………………..159

La causerie, c’est mon match à moi………………………………………………………..161

Le relationnel avec les joueurs………………………………………………………………164

Bons pour les conf’ de presse………………………………………………………………..168

Aller au clash……………………………………………………………………………………..174

Éviter les brûlures médiatiques………………………………………………………………177

Difficile de ne pas se faire choper…………………………………………………………..180

Allusions, lapsus et petites phrases………………………………………………………..185

Gare aux sachants……………………………………………………………………………….187

Com’ version tacles et contre-pieds………………………………………………………..190

Moins de persiflages, plus d’analyse………………………………………………………193

7. Temps additionnel culturel……………………………………………………….203

La culture commence sur le terrain vague……………………………………………….205

Coup de sifflet politique……………………………………………………………………….207

Les philosophes près du banc………………………………………………………………..209

La culture fait la différence……………………………………………………………………212

La littérature bouscule le foot………………………………………………………………..214

Le foot se raconte……………………………………………………………………………….216

Quand la presse innove………………………………………………………………………..219

Le foot sur la toile……………………………………………………………………………….220

Prolongations………………………………………………………………………………….223

Nouvelles des bancs………………………………………………………………………..227

Épilogue…………………………………………………………………………………………..263

JEAN FRANCOIS VULLIEZ O.L. Le département méthodologique, c’est le cœur du réacteur

NOSOTROS vous propose un article exceptionnel, que j’ai le plaisir de vous relayer, Comprendre pourquoi l‘Olympique LYONNAIS forme aussi bien ses jeunes joueurs, et surtout comprendre une des raisons qu’ils réussisent très bien au plus haut niveau.

Avec la présentation de l’ADN du club et son département méthodologique, nous comprenons mieux la philosophie et les clés de cette réussite. MERCI NOSOTROS et Alilou ISSA.

L’une des pièces indispensables au puzzle de l’excellente Académie de l’Olympique Lyonnais a trouvé sa place : il s’agit du département méthodologique. Sous l’impulsion de Jean-François Vulliez, au club depuis dix ans et directeur du centre de formation, le club a décidé de définir et d’écrire ce qui constitue la « langue OL », afin qu’elle ne se perde jamais.

Fondamentalement, il s’agit d’un outil de gestion des connaissances et de diffusion de la culture OL au sein de son Académie, afin que toute personne participant au développement des jeunes footballeurs, connaissent les concepts essentiels du jeu OL, ainsi que les outils à disposition pour permettre au club de poursuivre sa quête de l’excellence, en proposant des contextes d’apprentissage cohérents et adaptés.

Aujourd’hui, comment pourrait-on définir l’ADN OL ?

L’ADN OL, la culture OL, c’est quelque chose sur lequel nous avons travaillé, oui. A un moment donné, c’était important de comprendre quelle était l’histoire du club. L’histoire de la ville, l’histoire du club. C’est à partir de cette histoire que s’est construit, au fur et à mesure, une culture comme dans tous les clubs, avec une identité en lien avec les joueurs qui ont été pro et/ou qui ont été formés au club, où ceux qui sont arrivés au club plus tardivement.

Lyon, c’est une ville qui aime ce qui est beau, c’est une culture qui aime le spectacle, c’est une culture d’innovation. Si tu prends l’histoire de la ville, c’est aussi ça, c’est la capitale de la soie, ce sont les frères Lumière, c’est l’innovation dans les sciences, la gastronomie. L’OL s’est construit en lien avec sa ville et on ne peut pas être déraciné.

Ce n’est pas comme aux Etats-Unis, où tu peux déplacer les franchises d’est en ouest et du nord au sud, un peu comme tu le veux. En Europe, ce n’est pas possible et à Lyon, tu ne peux pas faire ça. A Lyon, il y a vraiment cette culture du beau, du spectacle, du jeu, d’une équipe protagoniste qui veut maîtriser le jeu par rapport à l’adversaire. Alors je ne dis pas qu’on retrouve cela aujourd’hui, car bien sûr il y a des cycles, mais je parle surtout de l’histoire du football à Lyon.

« A un moment donné, c’était important de comprendre quelle était l’histoire du club »

Donc, un jeu spectaculaire, c’est un jeu d’attaque, c’est un jeu protagoniste, c’est un jeu où on aime marquer des buts. Même si on prend beaucoup de buts, on retient souvent qu’on a marqué beaucoup de buts, comme lors du 5/5 avec Marseille, il y a quelques années. Ce sont donc des matchs où on marque beaucoup de buts, mais où on est capable d’en prendre beaucoup. C’est un jeu avec de nombreux joueurs qui sont connectés, du jeu combiné, de la technicité, du jeu à une touche, des attaquants qui sont capables de finir, avec des déplacements soit dans la zone de progression, soit dans la zone de déséquilibre. En gros, des joueurs qui sont capables de se connecter et de se comprendre pour finir. Le jeu à la Lyonnaise, c’est ça.

Récemment, un journaliste a écrit un article qui traitait de la difficulté d’être entraîneur à Lyon, que ce soit pour Bruno Génésio, Alain Perrin ou Rudi Garcia. Rémi Garde y expliquait que le public lyonnais est très exigeant parce qu’il a vu ses équipes performer et qu’il veut voir un jeu spectaculaire, il veut des résultats et veut aussi qu’on puisse y associer des joueurs formés au club. C’est la synergie de ces trois éléments qui va amener le club à être aimé, à répondre à son identité et à sa culture.

Donc, l’ADN OL c’est ça. D’ailleurs, le jeu spectaculaire et les joueurs formés au club vont, même parfois, être des aspects beaucoup plus prégnants chez les supporters, que le résultat. Bien sûr qu’à un moment donné, le résultat doit être associé au reste, mais la notion de spectacle et de joueurs formés au club, sont des éléments Majeurs.

Le joueur qui réussit à Lyon est un joueur qui s’approprie les codes de la ville et du jeu lyonnais, qu’il soit natif de Lyon ou d’ailleurs.

Justement, une fois que vous avez défini cela, ce qui est un énorme morceau, comment le département méthodologique va servir d’intermédiaire pour que cette culture-là soit traduite en principes, qui vont ensuite se matérialiser dans le recrutement, chez les éducateurs, sur les séances et le plus important : chez les joueurs ? 

Avant de répondre à cette question, je voudrais revenir sur le travail qui a été fait sur l’histoire, la culture du club et parler du travail qui s’est fait depuis 40 ans au centre de formation. Nous avons étudié les grandes époques du centre et il y a des éléments forts qui sont ressortis, notamment la notion d’intensité et de discipline, que ce soit chez les joueurs qui ont été formés au club ou les anciens formateurs qu’on a interviewé.

« Comme le disait les coachs que nous avons interviewé, les joueurs qui réussissaient à l’OL, mais aussi ailleurs, aimaient s’entraîner, aimaient le foot »

Il y avait deux notions qui étaient très importantes. D’abord la notion d’attaque et ensuite, l’intensité des séances. Une intensité, pas seulement de course, mais aussi une intensité technique. Des passes fortes pour travailler, à la fois sur la technicité, mais aussi sur le niveau optimal de concentration, avec la volonté en match, d’attaquer, d’être un rouleau compresseur et de broyer l’adversaire pour aller gagner.

Ensuite il y a l’amour du Jeu, car comme le disait les coachs que nous avons interviewé, les joueurs qui réussissaient à l’OL, mais aussi ailleurs, aimaient s’entraîner, aimaient le foot. C’étaient des joueurs qui aimaient profondément le jeu et qui étaient sur des motivations très intrinsèques. Il y a aussi des motivations extrinsèques, mais il y avait une forte détermination liée au jeu à l’intérieur du club.

Cela a été le premier travail du département méthodologique, poser un diagnostic de fond et comprendre le contexte.  La fonction du département méthodologique, n’était pas de dire on change, on révolutionne, mais de dire : comment peut-on capitaliser sur ce qui s’est fait de bien pendant 40 ans ? Parce que pour ma part il y a 10 ans, j’ai souffert quand je suis arrivé au club, du fait qu’il n’y est pas d’écrit, pas d’archives.

Rémi Garde, par lequel je suis arrivé au club, avait écrit son mémoire de BEES 2 et retraçait une partie du patrimoine de la formation. Cela a été le point de départ de nos travaux pendant 6 ans à l’école de football et à la préformation.  Nous avons pu expérimenter et imaginer l’avenir. L’année dernière, avec un contexte favorable, j’ai estimé que c’était le bon moment pour nous doter d’un département méthodologie. La méthodologie est un département névralgique pour la formation et l’avenir de l’OL, pour valoriser l’héritage et se tourner vers l’avenir. Les plus grands clubs européens ont institutionnalisé ce travail au sein de leur club.

Une des choses importantes lorsque tu travailles sur ce type de projet, c’est qu’il ne faut pas que ça soit uniquement des personnes qui réfléchissent dans leur coin. Au début Il faut intellectualiser pour débattre, raisonner, rechercher, se cultiver pour ensuite faire le choix des orientations. Cette sphère de réflexion doit être capable ensuite de produire et déployer des outils adaptés, compréhensibles et qui fonctionnent.  Il faut toujours trouver un équilibre pour créer un contexte d’apprentissage pour l’encadrement.  Il faut rester pragmatique. Le but, ce sont les performances collectives et le progrès des jeunes.

A un moment donné, si nous intellectualisons dans l’excès, nous rencontrerons des difficultés lorsqu’il faudra « accrocher les wagons » avec nos coachs. Aujourd’hui, il y a 80 salariés au centre, donc il faut que je les emmène tous derrière la méthodologie avec leur personnalité et leur conviction. Parce qu’effectivement, ça doit transpirer dans le recrutement, ça doit transpirer dans les coachs, ça doit transpirer au centre d’hébergement, ça doit transpirer jusqu’aux administratifs… Le but n’est pas d’aller vite, le but est de rester en mouvement !

« La méthodologie est un département névralgique pour la formation et l’avenir de l’OL, pour valoriser l’héritage et se tourner vers l’avenir »

Donc à un moment donné, la méthodologie, c’est de réunir des personnes ayant eu des parcours différents, car je pense que ce qui est important, c’est la richesse des parcours. Comme je l’ai dit, j’ai créé ce département parce que je sentais que c’était le bon moment par rapport à un contexte qui était favorable. Nous avons réussi à créer une harmonie au sein de l’Académie avec des personnes qui ont une certaine ouverture d’esprit, de la personnalité et des convictions. 

J’ai donc mis autour de la table du comité de pilotage, des personnes qui venaient d’univers différents : des anciens joueurs professionnels comme Jérémie Bréchet ou Sonia Bompastor, des personnes issues du monde universitaire comme Jean-Michel Jars, moi-même qui viens de ce monde-là, Jean-Yves Ogier qui venait du monde fédéral, Pierre Sage qui venait du monde universitaire, avec aussi des expériences en National et une culture du jeu sur les principes des entraineurs espagnol et portugais.

Ça c’était le début, nous étions 7 avec mon responsable de la préformation et de l’école de foot. Ensuite, j’y ai associé une personne qui est un expert du management et une autre qui est experte de l’apprentissage. Ces derniers ont aussi entraîné dans d’autres clubs professionnels, mais aussi travaillé dans des entreprises. L’idée, c’était de réunir ces personnes autour de la table et de traiter des sujets.

Le premier sujet que nous avons abordé l’année dernière, c’était bien sûr l’ADN et l’histoire du club, puis les « contenus terrain », donc la méthodologie d’entraînement. L’objectif était de capitaliser sur ce qui se fait de bien à l’OL et d’identifier ce qu’on pouvait amener en termes d’innovation, pour pouvoir continuer à mettre en place des contenus et processus d’apprentissage, qui vont permettre aux joueurs et aux joueuses d’atteindre le très haut niveau.

Nous avons déployé la méthodologie d’entraînement en début de saison et nous demandons aux staffs de la faire évoluer par rapport aux caractéristiques de chaque catégorie afin de pouvoir en fin de saison avoir un « parcours méthodologique de formation ». Au niveau du comité de pilotage, nous débattons de la méthodologie d’enseignement et de management afin de pouvoir déployer cette expérimentation en deuxième partie de saison ou la saison prochaine.

En fait, le département méthodologique, c’est le cœur du réacteur, ce qui permet d’orienter la politique sportive de l’Académie. Au sein de ce département, il y a le département technique, le département de la performance, le département préparation mentale, le département préparation athlétique, le département médical, département veille et recherche…L’idée directrice, c’est que la méthodologie soit un lieu où se retrouvent toutes les expertises au service de la performance.

« Notre objectif, c’est de bien connaître le jeune, pour pouvoir lui proposer les meilleurs contextes d’apprentissage, en respectant l’ADN de culture d’entrainement »

Nous avons deux formes de travail, le travail en staff et le travail par métier (spécialités), c’est la synergie des deux qui crée les outils pour organiser les contenus d’entrainement et d’accompagnement. C’est ce que j’appelle le travail de la performance, car pour moi, la performance ne s’arrête pas au travail athlétique. La performance est à la fois cognitive, motrice, énergétique, mentale. Dans chaque staff, il y a un représentant de chaque univers et toutes les semaines, ils travaillent sur le projet hebdomadaire. Ensuite, il y a un travail et une réflexion par métier, mais le travail par staff doit nous permettre d’avancer de la manière la plus cohérente possible, dans tous les domaines.

Notre objectif, c’est de bien connaître le jeune, afin de pouvoir lui proposer les meilleurs contextes d’apprentissage en respectant l’ADN de culture d’entrainement. Le foot, c’est à la fois du collectif, avec le développement du joueur dans un modèle de jeu et un développement individuel afin qu’il puisse améliorer ses points forts et faire que ses points faibles ne soient pas rédhibitoires pour le haut niveau. L’enjeu de nos travaux, c’est cela.

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Alors qu’avez-vous été chercher ailleurs ?

Nous avons simplement mis des mots sur ce qui existait déjà. Quand je dis qu’aux entrainements OL il y avait du travail technique et du jeu, eh bien le jeu, en vulgarisant et en fonction des objectifs de la forme jouée c’est de l’approche systémique. Nous prétendons, mais nous ne sommes pas les seuls, que le football est un sport intelligent, alors il faut créer des contextes d’apprentissage qui sont intelligents. Si tu veux rendre les joueurs intelligents, ton challenge, c’est de savoir comment tu vas faire pour atteindre cet objectif.

Donc l’approche systémique, c’est à dire mettre le joueur dans une dimension collective, connectée et développer ses compétences cognitives en même temps que ses compétences motrices, athlétiques et techniques, est un des éléments importants de l’orientation de la méthodologie.

En revanche, on ne s’interdit pas de faire du travail technique via de l’analytique, du travail de sensibilité de pied parce que ça fait partie de l’ADN du club. Lorsque j’ai été formé, j’ai été bercé par le travail technique, le travail analytique et ensuite je suis allé vers l’extrême inverse, avec du travail comme on l’appelait, global, même si c’est un mot qui commence un peu à disparaître.

Avec l’expérience que j’ai aujourd’hui, les séances vécues, les joueurs que j’ai vu en formation durant 10 ans, je pense qu’il n’y a pas de vérité et que le chemin se construit entre les deux extrêmes et qu’à un moment donné, l’objectif c’est de trouver la voie la plus équilibrée pour que chaque joueur progresse.

« Nous prétendons, mais nous ne sommes pas les seuls, que le football est un sport intelligent, alors il faut créer des contextes d’apprentissage qui sont intelligents »

Pour finir sur l’approche systémique, quand je suis arrivé à l’école de football et à la préformation, nous avons travaillé avec Christian Bassila et Amaury Barlet, sur les repères de jeu et les principes de jeu OL. Quels sont les repères visuels importants ? C’est assez magique, car dès que le joueur a compris le repère et le perçoit sur le terrain, il adapte tous ses comportements tactiques. Avec les coachs, nous avions identifié une dizaine de principes de jeu, que ce soit l’appui-soutien, comment trouver le déséquilibre, le jeu dans les intervalles…

On avait cinq principes offensifs, cinq principes défensifs et on avait aussi intégré deux principes sur la transition. Maintenant, nous avons un peu modifié notre approche parce que nous estimons que la transition ne fait pas partie d’un principe et qu’elle doit faire partie du jeu, intégrée aux autres principes. Dans nos principes, dans notre travail tactique, on doit retrouver à chaque fois la transition. C’est quelque chose qui doit perpétuellement exister dans nos séances.

Nous avions identifié, des principes de jeu OL, de U8 à U20, en partant de repères perceptifs. Exemple : quand je veux déséquilibrer, que dois-je voir ? Où dois-je porter mon regard ? On était partis là-dessus, car ce qui nous paraissait le plus important, c’était que le joueur comprenne ce qu’il doit voir sur le terrain. Nous avions identifié, par principe, 3 à 4 repères que le joueur doit voir : l’espace, les partenaires, les adversaires… Le but était de répéter ces principes de jeu de manière très simple en U8-U9 et d’aller vers des formes plus complexes au fur à mesure de l’avancée dans les catégories d’âge.

Donc, nos principes de jeu sont encore là et il y a le Jeu de Position qui est quelque chose de nouveau et que je connaissais très peu il y a deux ans. J’ai commencé à me documenter, à échanger avec des coachs et j’ai trouvé que c’était vraiment un élément pertinent qui venait se connecter avec nos principes. Avec les principes animant la structure fonctionnelle et le jeu de position, élément de la structure organisationnelle, nous pouvons travailler sur le modèle de jeu de chaque équipe.

 Au-delà du modèle de jeu, déterminer pour un joueur les positions et ses fonctions relatives à la position, crée une responsabilité pour chaque jeune dans le jeu de son équipe. C’est une démarche de prise de conscience de ma position et de ma fonction dans une équipe. Si les coachs arrivent à développer cette conscience de position et fonction, le jeune sera capable de comprendre sa mission et de comprendre les positions et fonctions de ses partenaires, c’est une des clés de l’intelligence collective et de la capacité à anticiper nos mouvements ensemble.

« Si les coachs arrivent à développer cette conscience de position et fonction, le jeune sera capable de comprendre sa mission et de comprendre les positions et fonctions de ses partenaires »

La dernière innovation, c’est la périodisation tactique, que l’on découvre, bien que tout le monde utilise une forme ou une autre de périodisation. C’est quelque chose que nous n’avons pas encore vraiment intégré et il y a encore des discussions au sein du club afin de savoir quelle est la meilleure périodisation à mettre en place, en fonction des catégories.

Il y a aussi des questions qui se posent avec nos experts sur l’apprentissage : comment le jeune apprend ? Est-ce qu’on doit être sur des cycles d’apprentissage qui doivent être répétés et continu sur x semaines ? Est-ce que l’on va du problème de match au match et du coup, l’apprentissage du problème de jeu on va peut-être l’étudier sur une semaine, mais peut-être qu’on ne le reverra plus ? Il y a encore des questions qui se posent sur l’apprentissage et sur lesquelles on doit avancer. Mais en tout cas, les débats seront intéressants.

Donc aujourd’hui, nos cinq orientations sont : l’ADN OL, l’approche systémique, le Jeu de Position, les principes OL et la périodisation tactique. Nous avons déployé ces cinq orientations auprès de tous les staffs, garçons et filles et puis nous avons ensuite travaillé sur le modèle de jeu OL. Nous avons laissé une liberté et une créativité à chaque staff dans la conception de leur modèle. Les staffs, par conviction ou par certitude, ont créé leur modèle de jeu qui n’est pas forcément identique aux autres.  Nous avons simplement gardé des repères communs offensifs et défensifs.

L’idée, c’était de mettre un cadre, mais aussi de laisser la liberté à chaque coach, à chaque staff, de sortir de ce cadre pour qu’il y ait de la créativité.

Nous demandons aux joueurs d’être créatifs, ce qui fait partie de l’ADN OL, nous leur laissons de la liberté de penser, d’agir, de s’exprimer, donc il fallait aussi laisser la liberté au staff, de construire et de créer. A un moment donné, construire et créer ensemble, ça fait aussi parti du développement des compétences de chaque staff.

Ils ont donc cette liberté de pouvoir faire leur propre cuisine, si on peut dire ça comme ça, mais y a-t-il quand même des choses que l’on doit retrouver ? C’est à dire si nous comparons plusieurs équipes de l’OL, même si chaque staff à sa sensibilité, devrions-nous retrouver des éléments communs ?

Tout à fait. Normalement, tu dois retrouver l’ADN OL, avec des équipes protagonistes, une intensité dans le jeu, un jeu spectaculaire, de la créativité de la part des joueurs et en même temps, tu dois retrouver la notion de position dans la largeur et la profondeur, d’utilisation des espaces intérieurs et des principes liés à la possession. Une équipe protagoniste qui doit être capable, à un moment donné, de maitriser le jeu dans la moitié de terrain adverse. Une équipe qui doit gagner son rapport de force par le jeu qu’elle pratique.

« Nous demandons aux joueurs d’être créatifs, ce qui fait partie de l’ADN OL, nous leur laissons de la liberté de penser, d’agir, de s’exprimer, donc il fallait aussi laisser la liberté au staff, de construire et de créer »

Normalement, tu dois retrouver ça dans les équipes, mais attention, je ne dis pas que tu le trouveras à chaque fois ! Aujourd’hui, l’équipe où c’est le plus difficile, c’est l’équipe réserve qui joue en N2, parce que le rapport de force est parfois compliqué. Malgré ça, on veut conserver et proposer cet ADN OL avec cette équipe. Parfois, on subit les matchs et d’autres fois on arrive à être protagonistes, ça dépend des matchs et quelquefois à l’intérieur des matchs, vous passez par différentes phases.

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Il y a quelque chose d’assez singulier lorsqu’on observe la constitution des staffs OL, c’est que vous fonctionnez avec des binômes. D’ailleurs, la communication du club est quasiment toujours faite en ce sens. On pourrait se dire « c’est normal, l’OL a les moyens, donc ils peuvent en mettre deux », mais il semble que la réflexion sous-jacente à ce mode de fonctionnement, c’est que deux « cerveaux » qui interagissent, cela vaut peut-être mieux qu’un seul. Aujourd’hui, c’est peut-être systématique dans tous les clubs, mais il semble que vous ayez été des pionniers là-dessus ?

Effectivement, l’interaction de deux « cerveaux » vaut peut-être mieux qu’un seul. Le principe des binômes, c’était d’essayer de créer de l’émergence. Nous sommes dans une société où les jeunes, les staffs aiment coopérer. Quand il n’y a qu’une seule personne, eh bien elle peut avoir certaines convictions ou certaines certitudes sur le jeu. Mais elle peut aussi avoir des certitudes sur les jeunes, c’est à dire sur le développement des joueurs.

Lorsque nous sommes coachs, nous sommes d’abord des êtres humains et nous pouvons être amené à mettre des étiquettes sur les joueurs. Nous sommes naturellement amenés à porter des jugements et je trouve que le plus dangereux dans nos métiers, c’est de porter des jugements trop rapides sur les joueurs, surtout en formation. Quand nous sommes deux, nous allons réfléchir ensemble à une séance d’entraînement que l’un va animer, pendant que l’autre va prendre du recul et qu’ensuite on analysera à deux. Donc il y a coopération.

« Le principe des binômes, c’était d’essayer de créer de l’émergence »

Ensuite, il y a aussi de la coopération dans l’analyse des joueurs. L’idée, c’est que si je suis tout seul, je vais peut-être avoir un avis sur un joueur, mais à deux, mon binôme aura peut-être un autre avis ou peut-être qu’il modérera mon avis. L’idée, c’est de ne pas porter de jugements trop hâtifs sur les joueurs, parce qu’on sait qu’un joueur en formation, il va se transformer au fur à mesure.

C’est aussi pour cette raison que nos staffs ne suivent pas les joueurs d’une année sur l’autre, parce que l’idée, c’est qu’à l’image des problèmes que les joueurs vont rencontrer dans le jeu, ils devront s’adapter à des coachs différents. Il y aura des coachs avec qui cela se passera très bien et d’autres avec qui la saison sera plus difficile. Donc il faut faire très attention à avoir de la variabilité dans l’enseignement, la pédagogie, l’accompagnement des joueurs, pour que le joueur soit dans les meilleures conditions pour réussir, c’est essentiel !

Auparavant, dans la constitution de nos binômes, on se disait « il faut mettre des anciens joueurs de l’OL », sauf que nous savons très bien qu’un joueur de très haut niveau n’a pas forcément la compétence pédagogique ou l’ouverture d’esprit pour être à la formation. Donc, ce n’est pas la compétence du maillot qui compte, c’est d’abord la compétence pédagogique, l’ouverture d’esprit, la volonté de se questionner sur l’apprentissage, sur la formation, la volonté d’être positif, de travailler dur, ce sont les critères prioritaires. Après, si l’éducateur a porté le maillot de l’OL, qu’il a été formé à l’OL, c’est exceptionnel, parce qu’il va amener une valeur ajoutée dans l’apprentissage.

Le but, c’est d’associer deux personnes d’univers différents ou ayant des conceptions différentes pour pouvoir, à un moment donné, créer de l’émergence. Que ce soit de l’émergence sur la construction des situations d’apprentissage, les contenus ou l’accompagnement pédagogique des jeunes. C’est très important, on essaie d’associer des univers avec des coachs qui viennent du football amateur, du monde universitaire, du football professionnel.

« Il faut faire très attention à avoir de la variabilité dans l’enseignement, la pédagogie, l’accompagnement des joueurs, pour que le joueur soit dans les meilleures conditions pour réussir »

L’idée, c’est d’associer toutes ces personnes afin d’être en permanence dans le mouvement, dans l’ouverture, dans le questionnement. Parce que les joueurs/joueuses doivent progresser et il faut à la fois, des convictions et tout en se questionnant, avancer sur nos processus d’apprentissage.

Concernant les joueurs, il y a effectivement ces questions qui reviennent assez souvent : « pourquoi l’OL sort autant de bons d’attaquants ? », « pourquoi l’OL sort toujours autant de très bons milieux de terrain ?», mais au-delà des « qualités footballistiques visibles », qu’allez-vous rechercher chez un joueur ?

Le recrutement, c’est quelque chose de majeur, parce que si tu n’as pas de très bons joueurs, c’est difficile. Aujourd’hui, la technicité c’est quelque chose qui se voit assez vite, en revanche, l’intelligence du joueur, ça se voit déjà un peu moins vite. Regarder où le joueur se déplace, où il regarde quand il n’a pas le ballon dans les pieds… Ensuite il faut faire attention à sa maturité. Quelque chose que nous avons aussi dans notre ADN, nous sommes assez patients avec nos jeunes, me semble-t-il. L’expérience nous montre qu’il faut être patient.

Nous avons beaucoup de joueurs à maturité tardive et d’autres plus précoces que nous surclassons lorsque nous estimons qu’ils sont prêts. Il y a beaucoup d’impatience dans l’environnement avec une volonté de passer les étapes en « avance rapide », une course vers l’avant qui ne mène nulle part… Il suffit de laisser la nature s’exprimer et de bien comprendre que chaque étape de la formation est clé pour construire des fondations solides. Chaque jeune a son chemin.

« Des très bons joueurs il y en a, mais des joueurs qui aiment courir, beaucoup moins »

On va aussi rechercher des joueurs qui ont des appuis dynamiques sur les deux trois premiers mètres et des joueurs qui courent, parce que c’est une denrée rare ! Je le disais récemment à ma cellule recrutement « des très bons joueurs il y en a, mais des joueurs qui aiment courir, beaucoup moins ».

Aujourd’hui, quand on regarde le haut niveau, il faut courir. Si en plus le joueur a cette qualité de projection, de course, de réaction sur les transitions, c’est une valeur ajoutée. Alors, ça ne viendra pas supplanter les autres qualités, mais c’est un élément qui est vraiment majeur aujourd’hui, dans la construction et dans la personnalité du joueur. Quand un joueur court et fait les efforts, c’est quand même du temps gagné.

Est-ce qu’à un moment donné, malgré toutes les qualités footballistiques que peut avoir un joueur, vous pouvez estimer qu’il peut être incompatible avec le modèle OL ?

Quand on recrute, parfois on se dit « est-ce que ce joueur sera compatible au modèle OL, au jeu lyonnais ? ». Oui, pour certains, d’autres pas forcément, mais si c’est un très bon joueur, on se donne le droit de penser que peut être, on pourra le rendre compatible. Aussi, c’est intéressant d’avoir des profils qui sont différents, parce que ça peut amener une valeur ajoutée au groupe.

C’est vrai qu’on a tendance à voir le joueur lyonnais comme quelqu’un de pas très grand, bon dans le jeu combiné, technique, etc., mais un joueur d’espace, qui est capable de répéter des courses dans la profondeur, va peut-être aussi amener une valeur ajoutée à l’entraînement. Il va faire travailler nos défenseurs, il apportera peut-être une dimension athlétique, que les autres partenaires devront aussi savoir contrecarrer.

Il ne faut pas s’interdire d’avoir des profils qui sont différents, même si bien sûr, ce ne sera pas la majorité. En U18, par exemple, nous avons un profil qui est complètement différent de ce qu’on peut retrouver dans le jeu lyonnais. Mais le joueur a une telle technicité, capable de comprendre et s’adapter au jeu combiné que l’on propose. Donc l’idée, c’est de conserver ses points forts, car on l’a recruté parce qu’il était différent et parce qu’on avait besoin de profondeur. Une qualité que nous n’avions pas.

Nous nous apercevons aussi de certaines limites dans ce que nous pouvons proposer, car même si nous travaillons beaucoup sur les notions de déséquilibre, de courses… à un moment donné, les jeunes veulent tellement jouer dans les pieds, avoir du jeu combiné, des décalages, des redoublements, des une-deux, qu’on oublie d’utiliser l’espace dans le dos. Donc on a besoin de ce type de joueur qui savent utiliser la profondeur.

« On a tendance à voir le joueur lyonnais comme quelqu’un de pas très grand, bon dans le jeu combiné, technique, etc., mais un joueur d’espace, qui est capable de répéter des courses dans la profondeur, va peut-être aussi amener une valeur ajoutée à l’entraînement »

Parfois, nous nous autorisons des profils différents, avec une dimension athlétique peut être supérieure et qui peut permettre de faire progresser les autres partenaires à l’entraînement et nous apporter aussi une alternative dans le jeu. Il est aussi dangereux de s’enfermer dans un modèle.

Bien sûr que nous formons des joueurs à la lyonnaise, que nous aurons toujours cette identité et qu’à l’entraînement nous travaillerons sur cet ADN, et nous avons des joueurs qui doivent pouvoir s’adapter. Ils ne joueront pas tous à l’OL, ils joueront avec des entraîneurs différents, certains joueront dans d’autres championnats européens ou en Ligue 2, etc.

C’est aussi cela, la réussite de l’OL, former des joueurs qui peuvent s’adapter à d’autres championnats ou à d’autres coachs. A un moment donné, grâce à leur intelligence, leur technicité, ils arrivent à s’adapter à d’autres systèmes, d’autres partenaires. Je crois que nous devons le garder et qu’il ne faut pas s’enfermer dans un modèle, c’est pourquoi nos coachs utilisent les systèmes qu’ils souhaitent et que les joueurs peuvent découvrir deux à trois systèmes dans la saison. Il faut avoir des convictions et un cadre mais il ne faut pas être dogmatique, notamment dans la formation.

Quel est le rôle d’un expert de l’apprentissage dans un centre de formation ?

Nous avons plusieurs experts de l’apprentissage et nous avons une cellule d’habiletés mentales qui travaille depuis six ans et qui accompagne les jeunes. Nous n’avons pas souhaité intégrer un psychologue dans le club, mais construire le chemin avec Jean Yves Ogier qui s’est intéressé au développement des habiletés mentales. Aujourd’hui, nous avons deux personnes en plus, une personne qui pratique l’hypnose et une préparatrice mentale. Depuis cette année nous avons demandé à chaque staff de désigner une personne en charge de ce travail et du relais avec la cellule d’habilités mentales.

L’idée, c’est de pouvoir aider le jeune quand il a des blocages, que ce soit personnel ou sportif, mais aussi quand tout va bien, afin de le rendre meilleur grâce à des outils, des routines qu’il puisse utiliser. Je pense que la responsabilité d’un directeur de centre, c’est de pouvoir mettre tous les outils à disposition d’un jeune. Outils d’entraînement, outils sur les plans mental, athlétique, moteur, médical, perceptif (développement de la perception), etc.

Ce sont les coachs qui vont choisir, en fonction de leurs convictions, mais ce que je dis aux coachs, c’est « vous avez une vision qui est influencée par la formation de joueur que vous avez reçu et vous devez vous en détacher pour avoir une vision la plus objective », mais attention, tous les joueurs sont câblés différemment. À un moment donné, il y en a un qui aura peut-être besoin d’un outil sur le plan perceptif, d’autres auront besoin du yoga ou des entretiens d’objectifs, un autre de respirations, un autre n’aura besoin de rien car il est déjà câblé pour être pro, etc.

Mais notre responsabilité, c’est de leur proposer tous les outils parce qu’il y en a un et un seul qui fonctionnera peut-être avec un joueur, c’est peut-être la clé qui lui permettra de passer un cap. Ça c’est de notre responsabilité de formateur.

« La responsabilité d’un directeur de centre, c’est de pouvoir mettre tous les outils à disposition d’un jeune »

Concernant nos situations d’apprentissage, nous devons nous demander si elles sont ouvertes ou fermées ? Est-ce que l’enseignement est uniquement directif ou interactif ? Bien sûr, tous ces types d’enseignements sont utilisés. En fonction du contexte d’apprentissage, on va utiliser du directif ou de l’interactif, on va être dans la bienveillance, dans la fermeté, dans l’exigence voire quelquefois, dans l’excès ou dans le stress.

Je le dis souvent aux coachs, nous devons être compétent sur ces différentes méthodes d’apprentissage parce qu’au-delà de concevoir la séance d’entraînement, tu dois être capable d’accompagner différemment, chaque type de joueur.

Certains auront besoin que le coach soit directif et d’autres auront besoin de beaucoup de bienveillance. Donc, il faut bien identifier les préférences à la fois motrices et mentales pour que nous puissions adapter nos contextes d’apprentissage à chaque joueur. Nous devons être capable d’actionner les leviers qui vont permettre à chaque joueur de progresser. Avant de porter des jugements et de diriger toujours nos regards vers les autres, ce qui est majeur c’est d’apprendre personnellement à se connaître.

Nous ne sommes que des « antennes de communication », à chacun d’entre nous de mieux comprendre son propre fonctionnement intérieur, de faire un chemin d’intériorisation pour « grandir en conscience », valoriser nos canaux de communication, et développer nos capacités intuitives.

Retrouvez le site de notre partenaire NOSOTROS https://www.nosotrosxp.com

PARIS SG BAT L’OL féminine 1 à 0

Retrouvez le commentaire de Cyril LEGENDRE journaliste de la LPIFF.

PARIS Prend le commandement du Championnat de France de Football. féminin. Fleury l’emporte, tandis que le PARIS FC et ISSY s’incline.

Le Paris-Saint-Germain a battu (1-0), vendredi soir au Parc des Princes, l’Olympique Lyonnais. Une victoire de prestige qui se double d’une prise de pouvoir en tête de classement puisque les Parisiennes comptent désormais un point d’avance sur leurs rivales rhodaniennes. Fleury s’est également imposé et remonte à la cinquième place. 

Cette fois la balance a penché du bon côté. Le Paris-Saint-Germain est enfin parvenu à battre l’Olympique Lyonnais (1-0), vendredi soir au Parc des Princes, et fait une excellente opération en s’emparant également de la tête du classement. Une victoire maîtrisée qui ne souffre d’aucune contestation et obtenue grâce à une réalisation de Marie-Antoinette Katoto parfaitement servie par Kadidiatou Diani.     

Leader, le PSG va devoir désormais regarder ce qui se passe derrière. Si le trou est déjà fait entre les deux premières et les autres formations, les Girondins de Bordeaux ont conservé leur troisième place grâce à un court succès (1-0) sur la pelouse du Paris FC. 

Les Parisiennes qui voient une autre formation francilienne, Fleury, leur passer devant. Les Essonniennes ont enchaîné avec une nouvelle victoire (2-0) aux dépens cette fois de Dijon. Elles pointent désormais à une belle cinquième place.  

C’est plus compliqué pour le promu, GPSO 92 Issy, largement défait (1-6) à domicile par Guingamp. Les Isséennes vont devoir retrouver, dans leur lutte pour le maintien, cette dynamique qui leur avait permis de décrocher deux succès consécutifs.   


Les résultats
PSG – Olympique Lyonnais : 1-0
Fleury – Dijon : 2-0
Soyaux – Stade de Reims : 1-2
GPSO 92 Issy – Guingamp : 1-6
Montpellier – Le Havre : 3-1
Paris FC – Girondins de Bordeaux : 0-1 


Classement : 

  1. Paris-Saint-Germain : 25 pts
  2. Olympique Lyonnais : 24 pts
  3. Girondins de Bordeaux : 17 pts
  4. Montpellier : 16 pts
  5. Fleury : 14 pts
  6. Paris FC : 12 pts
  7. Dijon : 12 pts
  8. Guingamp : 10 pts
  9. Stade de Reims : 10 pts
  10. GPSO 92 Issy : 6 pts
  11. Soyaux : 6 pts
  12. Le Havre : 4 pts